mercredi 19 août 2020

G.Sand de Nohant à Guillery… gasconnade ?

#Gascon #Gascogne #Sand #Guillery #Pompey #Dudevant #Berry #Nohant #Balzac #Chopin #Flaubert #Delacroix
Précédemment : 1 - 2
Pourquoi évoquer George Sand et sa maison de Nohant en des contrées aussi éloignées du Berry que le Sud-Ouest et plus précisément à la limite des départements du Gers et du Lot-et-Garonne ?
L'objet de cette question n'est point d'engendrer quelque ostracisme régional et encore moins d'ajouter de la fureur dans des réseaux sociaux qui en sont suffisamment saturés.
Pour commencer, les extraits des romans et correspondances qui inspirent le spectacle La maison d'Aurore sont écrits en une si belle langue qu'il serait inconvenant de les cantonner dans le seul Berry et de ne point les partager.
Les mots de George Sand ont en outre une pertinence qui demeure contemporaine et qui conforte ce que disait d'elle Honoré de Balzac : « Une femme remarquable et en avance sur son temps ».
Enfin, pour celles et ceux qui ne seraient point encore convaincu.e.s, rappelons que George Sand vécut quelques temps dans le Lot-et-Garonne, à Pompey près de Barbaste, au domaine de Guillery, propriété de la famille de son époux François Casimir Dudevant qu'elle épousa le 17 septembre 1822.
Quoique le mariage ne fut point une grande réussite - le couple finira par divorcer - George Sand garde d'excellents souvenirs de ses séjours à Guillery.
George Sand en 1826 à l'âge de vingt-deux ans.
George Sand n'a évidemment pas manqué décrire les Gascons qu'elle semble préférer, à certains égards, aux gens du Berry.
« Les Gascons sont de très-excellentes gens, pas plus menteurs, pas plus vantards que les autres provinciaux, qui le sont tous un peu.
Ils ont de l'esprit, peu d'instruction, beaucoup de paresse, de la bonté, de la libéralité, du coeur et du courage.
Les bourgeois, à l'époque que je raconte, étaient, pour l'éducation et la culture de l'esprit, très au-dessous de ceux de ma province; mais ils avaient une gaieté plus vraie, le caractère plus liant, l'âme plus ouverte à la sympathie.
Les caquets de village étaient là tout aussi nombreux, mais infiniment moins méchants que chez nous, et s'il m'en souvient bien, ils ne l'étaient même pas du tout.»
De tels propos, mêlant bienveillance et lucidité, expliquent bien des choses, quant aux possibles nature et origine des gasconnades !
Après avoir partagé ces instants guillerets à Guillery en compagnie de George Sand, n'hésitez pas à réagir !

3 commentaires:

  1. elle a écrit la mare au diable au château de Guillery par rapport au Lac de la Lague qui se trouve à 2 ou 3 kms de là.


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    1. C'est ce qui se dit sur place (j'ai été y faire des photos et des repérages) mais ce n'est a priori pas vrai.
      Les descriptions de paysage du roman ne correspondent pas à ceux de Pompey, mais plutôt à ceux du Berry.
      En outre, le roman est paru en 1846, longtemps après ses séjours à Guillery.
      Bien à vous quoique "unknow" ;-)

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    2. Plus vraisemblablement, c'est dans l'Indre qu'il faut situer la mare au diable, à Mers-sur-Indre, non loin de Nohant.

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