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Pour beaucoup d'entre nous, bien qu'elle soit l'auteure d'une œuvre immense, George Sand n'aurait écrit que « La petite Fadette » et « La mare au diable ».
C'est de cette mare dont je viens parler, laquelle lui valut un tel succès dès sa parution en 1846, que les Gascons, selon la description que George en fait, à savoir hableurs et volontiers menteurs, encore de nos jours, revendiquent qu'elle fut inspirée par la Lagüue, un étrange étang, pour des raisons géologiques plus que diaboliques, situé non loin de Guillery.
Il n'en est rien. C'est plutôt, comme le suggèrent les descriptions de paysages et les études de mœurs du roman, au cœur du Berry qu'il faut situer l'origine de ce merveilleux livre, soit plus précisément dans le département de l'Indre, donc non loin de Nohant, dans un bois joliment appelé Chanteloube, au nord de la commune de Mers-sur-Indre.
Ne doutant pas de l'éventuelle déception causée à l'endroit des Gascons, je reste disposé à débattre en toute courtoisie, notamment à la fin de notre spectacle qui fera revivre demain soir à 19h George Sand non loin de Guillery sous la fraîcheur des cloîtres de Condom.
En attendant de probables et aimables échanges, quelques impressions de George Sand sur Guillery.
« Guillery, le château de mon beau-père, était une maisonnette de cinq croisées de front, ressemblant assez à une guinguette des environs de Paris, et meublée comme toutes les bastides méridionales, c'est-à-dire très sommairement.
Néammoins l'habitation en était agréable et assez commode.
Le pays me sembla d'abord fort laid; mais je m'y habituai vite.
Quand vint l'hiver, qui est la plus agréable saison de cette région de sables brûlants, les forêts de pins et de chênes-lièges prirent, sous les lichens, un aspect druidique, tandis que le sol, raffermi et rafraîchi par les pluies, se couvrit d'une végétation printanière qui devait disparaître à l'époque qui est le printemps au nord de la France.
Les genêts épineux fleurirent, des mousses luxuriantes, semées de violettes, s'étendirent sous les taillis, les loups hurlèrent, les lièvres bondirent […]. »
L'hiver selon George Sand étant encore long à venir, je vous souhaite néamoins de garder tête froide, notamment en venant demain, vendredi 21 août, sous les cloîtres de Condom, tout en gardant à l'esprit mon coutumier appel : « N'hésitez pas à réagir ! »
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