dimanche 4 août 2019

Cornamuse n'est point faute…

Non, non, la cornamuse, instrument de musique de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance, n'est point le résultat de quelque égarement orthographique ou d'une faute de frappe sur les claviers contemporains.

Cet instrument au son si particulier, doux mais volontiers nasillard voire comique quand et tant il surprend par ses écarts sonores, joue cependant de la confusion avec la cornemuse avec un fonctionnement assez proche.

Les notes sont émises avec une anche double (deux lames de roseau accolées l'une contre l'autre), laquelle n'est point jouée directement en bouche comme sur un hautbois (bois qui sonne haut !).

Alors que l'anche est enfermée dans un sac concernant la cornemuse, c'est une capsule de bois qui la protège pour la cornamuse.

Dans les deux cas, le roseau vibre sous la pression de l'air, laquelle est fournie par appui sur le sac (cornemuse) ou en gonflant les joues (cornamuse).

Ce mode d'émission limite le nombre de notes ou ambitus, ce qui explique partiellement sa destinée courte dans l'histoire de la musique.

En son temps, cependant, cet inconvénient majeur était éludé par le jeu de répertoires adaptés et surtout par la fabrication de cornamuses de diverses tailles afin de disposer a minima d'un set satisfaisant aux quatre pupitres repris dans les chorales : soprano, alto, ténor et basse pour jouer in fine, soit en famille, soit mêlés à d'autres sonorités en concert brisé (broken consort).



Les cornamuses dont je dispose sont de deux facteurs différents.

La plus ancienne est signée Wood sous le nom de Glastonbury pipe provenant de Early Music Shop (Great Britain).

Les deux plus récentes arrivent tout droit des ateliers de Grzegorz Tomaszewicz (Pologne). Les cornamuses prennent place essentiellement dans les répertoires du Strawberry consort et dans mes performances solo sous le nom de Chemins de flûtes.

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