samedi 3 août 2019

Enchanteur du patrimoine ?

En osant le terme d'enchanteur, je conviens que des explications s'avèrent indispensables.
Celles évoquées ci-après n'excluent pas de ma part, de répondre à toutes questions ou demandes de renseignements. N'hésitez pas !

J'écarte d'emblée toute notion ésotérique et encore plus les dérives que cela entraîne parfois. Tout au plus, je risque et revendique le terme de magie tant celle ci est réelle quand, par exemple, un son émis par quelque instrument dont je joue dans une nef d'église ou de chapelle m'est restitué avec un embellissement tel qu'il incite au rêve et fait oublier tout rationalisme quand aux propriétés physiques du lieu.

L'enchantement, tel que je l'envisage, nécessite une préparation préalable afin que ma complicité avec le lieu soit optimale et que mon intervention ne se résume pas qu'au seul placage de pièces musicales ou de récits, certes plaisants à ouïr, mais pas en totale adéquation et donc moins enclin à émouvoir les spectateurs.

En ayant accès à des éléments d'histoire, voire d'histoires et de légendes attachées au site, mon approche artistique est plus cohérente avec les murs qui me prêtent leur écho. Cela conforte également ma motivation à partager, tel un devoir irrépressible mais non contraignant, en réponse au privilège qui est mien de faire métier de la découverte des richesses du patrimoine.

Ainsi récemment (31 juillet 2019), ai-je pu en solo faire résonner musicalement l'abbaye de Flaran, grand site d'Occitanie dans le Gers.

Fin juin, la compagnie de cinq jeunes talents des ensembles Joglar et Vagarem m'a également permis de faire vibrer les voûtes du prieuré de Graville au Havre (76), en mêlant aux notes sublimes des polyphonies médiévales, des récits et miracles de pèlerins que je reprendrai seul le 7 août lors d'une balade autour du merveilleux site de La Romieu (32), invitant le public à ressentir la notion d'itinérance en la pratiquant par eux-mêmes au cours d'une co-errance offrant en outre des vues inhabituelles sur le village.

Cette expérience a aussi été réalisée l'an passé sur de vraies randonnées "miraculeuses" sur le chemin de Compostelle, de la cathédrale de Condom jusqu'à la cité médiévale de Larressingle, dans le cadre de la commémoration des vingts ans du classement par l'Unesco de la « via podensis » ou chemin du Puy en Velay.

Ces exemples montrent que selon les sources locales, beaucoup de prestations originales sont concevables, avec un effectif variable (de 1 à 6 artistes) répondant à tout budget, même serré de quoi susciter aussi pour tout trésorier un bel enchantement !

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