Épisode 3 - Spectacle et émotion : une librairie associative à Larressingle (32)
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Dans un précédent article, je vantai les bouquinistes et les trésors au sein desquels je puise moultes connaissances pour me conforter dans l'écriture et la conception des spectacles. Je complète aujourd'hui ce propos par un autre vecteur d'inspiration, qui mêle le réel et le subjectif, dans une librairie tout aussi précieuse et indispensable, car notamment sise dans l'étonnante citadelle médiévale de Larressingle, dans le département du Gers.
Magie du lieu
Il suffit de passer le pont chantait George Brassens pour que naisse l'aventure.
Sans qu'il soit question de tenir jupon, ni de quelque sentiment fripon comme le suggérait le poète, on ne peut qu'être aussitôt emporté au Moyen Âge, par le seul franchissement de l'unique accès au village. Celui-ci est constitué en son centre d'un ancien château-fort, d'une chapelle et de quelques maisons, encerclés et protégés par d'épais et hauts remparts, transformés peu à peu en habitations, et d'une douve aujourdhui à sec.
Par bonheur, le site est dépourvu de tout véhicule à moteur sauf d'exceptionnels engins municipaux pour des services locaux. Dès les premiers pas intra muros, je sais que l'histoire que je suis appelé à partager, en l'occurrence, le grand conte initiatique des trois oranges, que j'avoue avoir revisité à ma façon, sera en parfaite adéquation avec les souvenirs et autres vibrations et énergies subtiles que contiennent en leur for les pierres indigènes.
Autre magie : l'échoppe de la librairie Caminando
Il ne faut guère de temps pour arriver face à l'échoppe où se tient la librairie associative appelée Caminando dont le nom rappelle à juste titre le très proche chemin de saint Jacques, autrement nommé via podensis car provenant du Puy-en-Velay (les technocrates contemporains l'appellent GR65😊).
La maison est à l'aune du village, à savoir, avec ses pierres apparentes, ses poutres massives, ses fenêtres à meneaux, elle ajoute au voyage temporel y mêlant toutefois
une autre invitation à des évasions plurielles, celles de tous les ouvrages qui sont proposés.
Le summum de la félicité est cependant atteint avec la volonté des membres de l'association qui gèrent le lieu. On y ressent, sitôt entré, que l'un des maîtres-mots est bienveillance, laquelle passe, parmi d'autres voies de sagesse, par celles du conte.
Je n'ai donc aucun doute quant au bien-être à venir des personnages de mon conte.
Ne reste qu'un seul paradoxe qui n'est pas l'apanage de ce seul lieu et qui, personnellement, me fait toujours sourire : la défense du livre, ô combien nécessaire, passe souvent par le conte, pratique qui découle pourtant de l'oralité (d'où le vilain mot parfois entendu d'orature 👉 ô rature ?).
J'avoue in fine contribuer à ce paradoxe puisque j'ai commis quelques livres, désormais présents à Caminando au sein desquels j'ai semés des contes recueillis çà et là.
Sans doute est-ce le résultat de ma confusion phonique entre co-errrance et cohérence. Allez savoir…
l'autre affiche du spectacle
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